Définition de la profondeur de nitruration
- La nitruration tout comme la cémentation fait partie des traitements thermochimiques par diffusion. Contrairement à la cémentation, la nitruration n'enrichit pas la couche de surface en carbone, mais en azote.
- Après la nitruration, les pièces en matériaux ferreux présentent de meilleures propriétés d'usure, de résistance et de corrosion. L'augmentation de la teneur en azote entraîne également une augmentation de la dureté.
- De manière générale, la nitruration s'effectue de préférence dans une plage de température allant de 500 à 550° C. La structure initiale demeure inchangée dès lors qu’elle est thermiquement stable. L’agent nitrurant est ensuite amené à la surface de la pièce, puis absorbé. Il en résulte une libération des atomes d’azote à la surface de la pièce. Les atomes d'azote sont absorbés et continuent à se diffuser à l'intérieur de la pièce. La couche de nitrure se forme.
Détermination de la profondeur de nitruration selon DIN 50190-3
- La détermination de la profondeur de nitruration est décrite dans la norme DIN 50190-3. Celle-ci est déterminée à partir de la courbe de dureté et se situe à une dureté limite de 50 HV au-dessus de la dureté à cœur, voir graphique (Nht).
- La surface de l'éprouvette sur laquelle la mesure est réalisée doit être finement usinée.
- La dureté à cœur doit tout d’abord être déterminée. Celle-ci sera déterminée à partir de trois empreintes d'essai de dureté, au moins. On obtient alors la dureté limite. Des empreintes de dureté sont ensuite apposées du bord vers le cœur de la pièce à des distances précisément définies. La méthode d'essais à utiliser est l’essai de dureté Vickers dans la plage des petites charges.
- À partir de cette courbe, qui représente la dureté en fonction de la distance par rapport à la surface, on obtient la profondeur de nitruration en mesurant la distance de la surface à la limite de dureté calculée.